Défenses contre les risques bancaires
Les banques sont un élément essentiel de l’économie d’un pays. Ils facilitent le flux de fonds des unités excédentaires (déposants) vers les unités déficitaires (emprunteurs) pour alimenter la croissance de l’économie.
L'objectif principal d'une banque est de maximiser la richesse de ses actionnaires en augmentant le cours actuel de ses actions. Pour ce faire, la banque doit veiller à ce que ses flux de trésorerie soient importants et réguliers. Mais les flux de trésorerie importants et réguliers sont interrompus par divers risques tels que le risque de crédit, le risque de liquidité, le risque de taux d'intérêt, le risque opérationnel et le risque de change. Ces risques, s’ils ne sont pas gérés correctement, peuvent rendre les banques vulnérables à la faillite.
Les banques disposent de certains moyens de défense pour protéger leur situation financière. La première défense est la gestion de la qualité, essentielle pour superviser les activités bancaires afin d'atteindre l'objectif attendu.
La prochaine défense est la diversification, à la fois de portefeuille et géographique.
La diversification du portefeuille consiste à répartir les prêts et les dépôts entre un large éventail de clients.
La diversification géographique consiste à trouver des clients situés dans différentes régions pour profiter de différentes conditions économiques. Cela aidera à compenser la perte d’un emplacement géographique par le gain d’un autre emplacement.
L’assurance-dépôts peut servir de défense contre les risques. Dans le cadre de ce système, les déposants sont protégés des pertes causées par l'incapacité d'une banque à payer ses dettes. La protection peut être totale ou partielle. Ce système tente de promouvoir la stabilité financière.
Ici, une banque prend une police d’assurance globale et paie une certaine prime à la banque centrale en contrepartie de cette police. Si la banque fait faillite, la banque centrale se présente pour verser une somme d'argent particulière à ses clients avant le règlement final par le tribunal.
Le dernier moyen de défense est le capital des propriétaires fourni par les propriétaires d'une banque. Plus important encore, le capital des propriétaires peut absorber les pertes dues aux prêts douteux et aux mauvais investissements.
Les banques doivent être suffisamment capitalisées pour que les déposants ne subissent pas de pertes éventuelles.
Selon Bâle III, le capital d'une banque doit représenter au moins 12,5 pour cent de ses actifs pondérés en fonction des risques. Mais avec la croissance des actifs pondérés en fonction des risques d’une banque, ses exigences en fonds propres augmentent également.
Les banques disposant d’un capital plus élevé ont une capacité d’absorption des pertes plus élevée. Supposons qu'Alpha Bank ait des actifs de 100 Tk financés par des capitaux d'emprunt de 85 Tk et des capitaux propres (capital des propriétaires) de 15 Tk. Beta Bank a des actifs de 100 Tk financés par des capitaux d'emprunt de 80 Tk et des capitaux propres de 20 Tk.
Si Alpha prête 100 Tk et se retrouve avec une perte de 15 pour cent, la totalité de son capital sera anéantie car la perte est d'abord compensée par le capital. Si la perte dépasse 15 pour cent, la banque sera insolvable.
Si Beta prête 100 Tk et se retrouve avec une perte de 15 pour cent, la banque se retrouvera toujours avec un capital social de 5 Tk. La banque sera insolvable si la perte dépasse 20 pour cent de ses actifs.
La gestion de la qualité et la diversification jouent un rôle crucial pour éviter la faillite bancaire en maintenant les pertes au minimum. S’ils ne parviennent pas à minimiser la perte, le capital des propriétaires constitue la dernière ligne de défense contre la faillite bancaire.
Un montant de capital plus élevé indique qu’une banque a plus de capacité à rembourser la perte. Ainsi, plus le risque de perte est grand, plus une banque doit détenir de capital. Toutefois, si la perte est inhabituelle, le capital ne suffit pas à protéger une banque de la faillite. Dans ce cas, le système d’assurance des dépôts entre en vigueur.
L'auteur est professeur au département de banque et d'assurance de l'Université de Dhaka.
Les banques sont un élément essentiel de l’économie d’un pays. Ils facilitent le flux de fonds des unités excédentaires (déposants) vers les unités déficitaires (emprunteurs) pour alimenter la croissance de l’économie.